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Risques de contamination Des animaux plus sensibles que d’autres au Covid-19

Si « rien ne prouve à l’heure actuelle que les animaux participent à la propagation de la pandémie dans la population humaine », les contaminations de l’Homme à l’animal par le SARS-CoV-2 ont été identifiées à plusieurs reprises. Dans ce contexte, l’Académie nationale de médecine et l’Académie vétérinaire de France apportent un nouvel éclairage dans un communiqué publié le 23 juillet 2020.

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« Les connaissances sur les risques de contamination humaine par le SARS-CoV-2 [responsable de la maladie Covid-19] à partir des animaux se sont enrichies de nouvelles données sur la sensibilité ou la résistance au virus parmi les différentes espèces animales, en conditions naturelles ou expérimentales », rapportent d’une même voix l’Académie nationale de médecine et l’Académie vétérinaire de France le 23 juillet 2020.

 

Pour l’heure, un seul cas de contamination de l’animal à l’Homme a été documenté : celui des visons d’élevage aux Pays-Bas. Pour autant, « aucune de ces observations ne permet actuellement de conclure à une contagiosité animal-Homme ou animal-animal du SARS-CoV-2 », soulignent les deux académies.

 

De la même façon, « il n’existe aucune donnée en faveur d’une transmission du virus à des animaux de faune sauvage dans les conditions naturelles, appuie le communiqué. En revanche, la contamination Homme-animal par le SARS-CoV-2 a été décrite à plusieurs reprises. »

 

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« Une sensibilité élevée » chez les chats et les furets

« Les essais d’infection expérimentale par le SARS-CoV-2 réalisés en Chine, en Corée, en Allemagne et en France ont mis en évidence une sensibilité élevée chez le furet, les macaques cynomolgus et rhésus, le chat, le hamster doré syrien », énumère le communiqué. La sensibilité est « beaucoup plus faible » chez le chien. A contrario, le porc, le poulet, le canard, le rat et la souris présentent une résistance au virus.

 

« Ces travaux ont aussi montré que les furets infectés présentaient des symptômes respiratoires et pouvaient infecter par contact d’autres furets », poursuivent les deux académies. Les mêmes constats ont pu être établis avec le chat. En parallèle, « une enquête sérologique réalisée à Wuhan après l’épidémie de Covid-19 a révélé que sur 102 chats testés 11 avaient été contaminés. »

Surveiller de près les élevages de visons

« Bien que ces infections animales ne jouent pas de rôle dans l’évolution de la pandémie de Covid-19 », l’Académie nationale de médecine et l’Académie vétérinaire de France ont dressé quelques recommandations basées sur le principe « d’une seule santé » (One Health).

 

Alors que des contaminations ont été signalées dans 25 fermes hollandaises de visons, les deux académies recommandent de « mettre en œuvre les mesures de biosécurité les plus strictes dans les élevages de visons encore indemnes, afin d’éviter les contaminations humaines et tout risque de propagation ultérieure, voire la constitution d’un réservoir animal. »

 

Dans un cadre plus général, il est recommandé « d’éviter tout contact entre les personnes infectées par le SARS-CoV-2, ou suspectes de l’être, avec leurs animaux de compagnie, notamment s’il s’agit de furet ou de chat. »

 

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